
Qu’entend-on par le terme de bien-être ?
Si l’on recherche les différentes définitions du bien-être, on peut résumer par le fait que cette notion désigne l’ensemble des choses dont on a besoin pour vivre bien. C’est un état qui résulte de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit.
Le bien-être peut être scindé en quatre domaines.

Le premier concerne le bien-être physique qui permet d’avoir une bonne santé physiologique générale en satisfaisant les besoins primordiaux du corps que sont l’alimentation et la nutrition.

Le second se réfère au bien-être mental ou psychologique qui selon le modèle de la psychologue américaine Carole Ryff, universitaire de renom, possède lui-même 6 composantes :
=> L’autonomie ce qui implique de pouvoir résister aux pressions sociales,
=> La maîtrise de l’environnement en utilisant les opportunités qui nous entourent,
=> La croissance personnelle c’est-à-dire acquérir de nouvelles expériences, s’améliorer grâce aux changements opérés et réaliser ainsi son potentiel,
=> Les relations positives avec les autres. Si l’on s’arrête quelques instants sur cette notion de relations, on se rend compte que l’affectif est primordial pour l’Homme ; être en rapport avec les autres est tout aussi essentiel qu’est le fait d’établir un contact positif et sain avec ses proches mais aussi avec autrui.

La crise du Covid-19 nous a par exemple démontré à quel point il est difficile pour une personne de rester confinée chez elle sans être en interaction avec d’autres. L’Homme est donc fait pour vivre en communauté même si parfois cette dernière est source de tensions.
=> Les buts dans la vie avec le sentiment que sa vie présente et passée ont un sens et,
=> L’acceptation de soi qui signifie qu’on fait une évaluation positive de son parcours.

Carol Ryff a travaillé sur le bien-être bien avant que ce terme soit couramment utilisé. Son approche est différente des autres puisqu’elle considère que le bien-être est multi-dimensionnelle et ne se résume pas uniquement au bonheur ou à des émotions positives.
Son modèle est donc fondé sur 6 échelles définies précédemment. Chacune contient 14 énoncés qui décrivent une façon d’être ou d’agir. La personne interrogée doit indiquer, sur une échelle en 6 points, si ces énoncés s’appliquent à sa situation ; ce qui donne non pas un score global mais 6 résultats permettant ainsi une analyse plus poussée et nuancée du bien-être psychologique. Voici ici un extrait de certaines questions posées.
De plus, dans cette interview donnée à l’occasion d’une conférence, la chercheuse explique que les études menées sur la santé ont démontré que certains facteurs étaient particulièrement importants. En premier lieu, le fait de mener une existence avec un but clairement défini et qui fait sens a un impact non négligeable sur la santé de l’individu, et ce même si ce dernier rencontre des difficultés, qui plus est, il sera à même de mieux se sortir de situations compliquées. D’autre part, utiliser ses talents et capacités à bon escient contribue également à une meilleure santé.

Le troisième domaine du bien-être est celui qui a trait aux émotions et à notre faculté à les gérer. Le bien-être émotionnel est donc lui aussi déterminant car il nous permet d’entrer en interaction avec les autres et d’exprimer nos sentiments.

Quant au quatrième axe, il renvoie à la notion de bien-être social issu du 19ème siècle et des combats qu’ont menés les ouvriers à cette époque pour parvenir aux acquis sociaux d’aujourd’hui ; ce qui a permis et permet toujours à l’heure actuelle de se consacrer à ses loisirs car est-il besoin de le rappeler que des moments de détente sont essentiels pour se sentir bien.
Le bien-être englobe donc des notions qui touchent différents domaines et va bien au-delà du simple mot bonheur.
Mais pour les générations d’aujourd’hui, qu’en est-il ?
Je vous invite à écouter 3 témoignages de jeunes adolescents ou adultes qui ont entre 13 et 20 ans et à qui j’ai posé la question de savoir ce qu’est pour eux le bien-être.